Projet de loi Sapin 2 : les 8 nouveautés qui attendent les TPE et les PME

Projet de loi Sapin 2 : les 8 nouveautés qui attendent les TPE et les PME

Le projet de loi Sapin 2, débattu à l’Assemblée nationale du 06 au 09 juin 2016, comprend des mesures visant à libérer la création d’entreprise et alléger la vie des dirigeants de TPE et PME.

1. La validation des acquis de l’expérience est renforcée. L’article 43 du projet de loi Sapin 2 vise directement les très petites entreprises en proposant de supprimer l’exigence de qualification qui existe aujourd’hui pour exercer la plupart des métiers de l’artisanat. Un décret devrait fixer les conditions dans lesquelles une personne qualifiée pourra être autorisée à réaliser des tâches relevant d’un métier connexe.

2.Le stage préalable à l’installation des artisans est maintenu. Le projet de loi initial proposait que les règles du stage préalable à l’installation soient assouplies, avec la possibilité pour les nouveaux artisans de suivre ce stage après l’immatriculation de l’entreprise. Les députés ont réécrit l’article afin que le stage soit bien réalisé avant l’immatriculation. Il devrait obligatoirement débuter dans les 30 jours suivant la demande de stage.

3. La validité des chèques bancaires est réduite à 6 mois. Pour encourager les Français à employer des moyens de paiement plus modernes (cartes, virements, prélèvements), la validité des chèques bancaires pourrait être réduite de douze à six mois.

4. Le projet de loi rebaptise le Livret de développement durable (LDD) en Livret de développement durable et solidaire. Les épargnants auront ainsi, chaque année, la possibilité d’affecter une partie de l’encours de leur LDD à une entité de l’économie sociale et solidaire (ESS), c’est-à-dire à l’ensemble des associations, coopératives, mutuelles, fondations et sociétés commerciales ayant un impact social.

5. Le projet de loi prévoit pour les micro-entreprises, dont le régime fiscal et social est réservé aux activités limitées avec un chiffre d’affaires plafonné, un parcours de croissance facilité. Ces micro-entreprises ne devraient, ainsi, plus être entravées par le franchissement de seuils en chiffre d’affaires (32 900 € pour les activités de service et 82 200 € pour les activités de vente) car la sortie du régime fiscal et social simplifié sera plus progressive. En effet, pendant deux années après le franchissement d’un seuil, les entrepreneurs pourront continuer à bénéficier du régime fiscal et social simplifié de la micro-entreprise.

6. Pour faciliter le démarrage d’une entreprise, les contraintes comptables lors de la création de petites entreprises seront allégées en simplifiant le recours aux commissaires aux apports et en en réduisant le coût. De plus, les micro-entrepreneurs ne seront plus tenus de détenir un compte bancaire séparé. Pour mieux protéger l’entrepreneur dans le parcours de croissance de son entreprise, la conversion du statut d’entreprise individuelle à l’EIRL sera encouragée et facilitée, et l’apport de fonds de commerce d’un entrepreneur individuel vers un autre statut (EIRL, société unipersonnelle) sera simplifié.

7. Le projet de loi s’attache également à simplifier les obligations de publication (reporting) comptable des entreprises, en rationalisant davantage les rapports obligatoires pour plus de lisibilité et de transparence, et en adaptant leur contenu et les procédures de dépôts selon la taille des entreprises. Il simplifie également la prise de décision dans les entreprises et la participation des actionnaires en facilitant les modalités de décisions relevant de la vie courante des sociétés, notamment en encourageant le recours aux procédures dématérialisées. Il est également prévu de reconnaître de nouveaux droits aux associés, y compris minoritaires dès lors qu’ils détiennent au moins 5% du capital, en permettant l’inscription de points à l’ordre du jour des assemblées des sociétés à responsabilité limitée (SARL).

8. Enfin, pour favoriser le rebond des dirigeants ayant connu la liquidation judiciaire de leur société, les condamnations patrimoniales pour faute de gestion pourraient être supprimées. L’examen du projet de loi continue.

Source : https://www.chefdentreprise.com/Thematique/juridique-1055/breves/projet-loi-sapin-nouveautes-qui-attendent-tpe-pme-305861.htm

Radiographie des créateurs d’entreprise en France

Radiographie des créateurs d’entreprise en France

Qui sont les entrepreneurs français ?

L’Insee a dressé un portrait-robot des créateurs d’entreprise, en excluant les autoentrepreneurs. Il en ressort que les personnes ayant fondé leur entreprise au premier semestre 2014 sont en majorité des hommes, qu’ils sont un peu plus âgés qu’en 2010 et qu’ils sont plus diplômés qu’il y a 4 ans. Les français qui se lancent dans la création d’entreprise sont des novices en la matière. Pour 72% d’entre eux, il s’agit de leur première expérience, alors que ce n’était le cas que pour 67% d’entre eux quatre ans auparavant. Ils sont aussi de plus en plus indépendants : 41% des créateurs d’entreprise de 2014 ont monté leur projet seul, contre 28% en 2010. Le commerce est le secteur préféré des nouveaux entrepreneurs français, puisqu’une entreprise créée sur cinq appartient à ce secteur.

Le dynamisme de la création d’entreprise en France ne se dément pas depuis plusieurs années, le nombre de naissances dépassant la barre des 25 000 par mois.

Source : Les Echos – Jeudi 9 juin 2016

The Refiners, le nouvel accélérateur de pépites françaises basé à San Francisco

The Refiners, le nouvel accélérateur de pépites françaises basé à San Francisco

Trois entrepreneurs français implantés à San Francisco : Carlos Diaz, Géraldine Le Meur et Pierre Gaubil, ont décidé de lancer un accélérateur de start-ups françaises basé à San Francisco. Baptisé « The Refiners », il accueillera 12 à 15 start-ups n’ayant pas encore réalisé de levée de fonds, pendant trois mois, deux fois par an. La première promotion commencera en septembre.

L’accélérateur prendra 3 à 7% de leur capital, en échange d‘un chèque de 50 000 dollars pour les aider à démarrer. Un modèle inspiré des accélérateurs américains Y Combinator et 500 Startups, d’où sont sortis Airbnb, Twitch ou Makerbot, mais qui prendra en compte le fossé culturel. Au programme des éléments clefs de la culture de la Silicon Valley, comme la différence entre les fonds de capital-risque français et américains.

Doté de 6 millions de dollars, le fonds est abondé à 60% par une centaine de partners, moitié américains, moitié français, qui endossent également le rôle de mentors. Les 40% restants sont apportés par bpifrance.

Source : Les Echos, le 11 mai 2016