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La vente à l’international, presque inexorable pour la French Tech

Meetic, SeLoger, PriceMinister, aufeminin, Neolane… Et maintenant Withings. La liste des pépites de la French Tech rachetées par des groupes internationaux s’allonge. Pourtant, la « fuite des cerveaux » a rarement eu lieu : ces sociétés continuent de se développer dans l’Hexagone, les acquéreurs leur laissant une autonomie plus ou moins grande.

« Peu importe le pavillon, pourvu qu’il y ait derrière une vraie stratégie, avec Nokia, c’est ce que l’on a privilégié » confie Jean Boursereau, de Ventech, premier investisseur dans Withings, dès 2010.

Existe-t-il des alternatives ? Withings a reçu d’autres offres, mais toutes provenaient de grands groupes technologiques étrangers. « L’important, c’est d’être dans la compétition, explique Jean Boursereau. On ne peut pas rester une société privée, indépendante, trop longtemps si le marché est trop gros : soit on s’adosse à un grand groupe, pour pouvoir peser face à la compétition mondiale, soit on entre en Bourse, mais les conditions actuelles ne sont pas vraiment favorables. Pour Withings, en France, je ne vois pas vraiment quel grand groupe pouvait constituer une solution aujourd’hui ».

L’autre option, lever plusieurs dizaines de millions d’euros pour financer sa croissance internationale, a longtemps été freinée en Europe. En outre, même aux Etats-Unis, ce modèle bat de l’aile et le concept de « licorne », des sociétés privées indépendantes, est actuellement battu en brèche. Les analystes parient sur celles qui seront rachetées par les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) et celles qui feront faillite, alors que toutes visaient à terme une introduction en Bourse.

Source : Les Echos du 27.4.16

 

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